Vois-tu cette mouvance sur le sable brûlant?
À la croisée de tes chemins figure ton destin... Ce mirage n'est peut-être que vent corindon, qui tel un cinglant, mais banal tourbillon de l'espace-temps, et bien moins que le souffle chaleureux d'une poétesse chamane, se complait trublion, à brouiller sur une carte imaginée, d’insondables horizons qui se créent leurs miracles enchantés pour servir la très glorieuse jubilation d'un dieu sorcier engagé dans une transe transcendantale...
Les Hommes Sages
De ceux dont je parle, s'il ne reste que propos,
Et que leurs ossements sont tombés en poussière;
Il est qu’à notre temps s’écrivent encore les mots
Par une Femme d'école légendaire...
Car si le cœur s’irise philosophique:
Métaphysique élaboration de par lui,
L’être bon reconduit l’ami sympathique
En lui offrant des paroles étoilées de nuit.
Plutôt que d’ordalies fort moyenâgeuses,
S’il est de fuir un monde éphémère passager:
Toute chose visible et non vertueuse,
N’est que vent qui court à sa fin sans présager.
Le Magistère Suprême regarde la terre
Mais il n’y voit trop clair que légats de Satan...
Ô sages et vénérables preux: pourquoi la guerre?
Ces royaumes combattants, édifiés décadents!
N’est-il force en l’ascétisme spirituel
Qui puisse en perfectionnement rendre raison?
N’est-il donc rien contre l’anathème éternel?
Le sombre ne se peut connaître s’il enlève
Emportant sur le vent les nuées d’horizon.
Le supérieur a l’apparence du sot qui rêve
Il n’est que plénitude intérieure de chiffon
Âmes pures, la rustique existence est innée.
Si l’idiosyncrasie d'homme est l'égoïsme,
L'autre sage fuira l'honneur d’un monde bourbier
Pour le sien métaphorique en gongorisme.
(RLD)