L'HOMBRE et la mort sévissaient partout au hasard 
le riche ou le pauvre, l'enfant ou le vieillard,
Meurt le noble tout puissant ou le vagabond.
Tout être vivant n’est que sursit moribond
La chair est victime d’un monstre scélérat 
Des dieux pernicieux ont ensemencé les rats
L’armée battue des anges à dû capituler
Et les dieux vaincus devront se retrancher
La peste traînait avec elle son cortège 
Lors la Dame Faux s’est jointe au sortilège 
La tristesse, les larmes, la peur et la faim
Font souffrances qui prédisent demain la fin
La misère, la soif font tout le désespoir. 
Permanente réalité du cauchemar
L'horreur est partout où l'on part à l'aventure
D'ailleurs où peut-on aller si plus rien ne dure? 
On fuit le long des routes et même par les bois
Mais pour se cacher de ça, il n’est point d’endroit 
Partout dans les villages aux volets aveuglés,
Certains sont orphelins, d'autres sont séparés
Il n’est que du malheur là dans des yeux rougis
Car le dieu Noir maintes fois est venu ici...
Faisant communion jusqu’à même dans les rues 
Donnent l’extrême onction, des masques à becs pointus.
Aux pauvres âmes de chiffons cherchant leur havre 
Et que l’on jette en monceaux comme leurs cadavres
Que l'on entassa vivement sur des charrettes 
Lugubres précédées par le son de clochettes.
Notables ou miséreux, tous seront emportés 
Jusqu’à la fosse où il finiront entassés 
Sous la vive chaux et de la terre par-dessus
Mais comme si tout ça ne leur suffisait plus
Les hommes tuent aussi pour l’amour de Satan
Ce faisant la guerre qui durera cent ans!
On pouvait accroire les dieux bons courroucés
Voulant punir des humains leur méchanceté
l’annonce de fin du monde fut unanime
Car de coupable l’homme en devint la victime
Dès lors que le Malin en niait l’origine!
¤
Tremblez devant l’horrible démon Belzébuth 
Revoici l’An Mil… Sa Diablerie est en rut!
(RHD)