Tao donna naissance à Ciel
Ciel donna naissance à Terre
Terre donna naissance à êtres
« Qui le matin a entendu parler du Tao, peut mourir tranquille le soir »
(Conficius)
Au commencement absolu; l’Invisible
Aucun nom, aucune chose de sensible
Lorsque soudain surgit l’unité sans forme
Le chaos ouvre dans un vide sans norme
Une porte de l’obscur d’où jaillit soudain
L’indiscernable dans l’indicible lumière
La génitrice du ciel et de la terre
Divinité venue du val de Lao tseu
Rivière de vie, Le yin le yang, l’eau et le feu
Font première convergence où rien ne s’aperçoit
L’Esprit qui est à la source de l’univers
Fait son développement embryonnaire
C’est de l’entre tout que vient le véritable
La fécondité mystique un océan
Elle est le tout venu d’un vide du néant
La cosmogonie fit genèse de par la Grande Matrice
De l’union du ciel et de la terre
résultèrent les Dix Mille Êtres
…Et le tout fut obtenu…
.../
La valeur coercitive de l’unité
Réunit par nature l’hiver et l’été
Ce qui est grand est suprême d’alternance
Car les contraires accordent leur influence
Ils font comme autant sont le ciel et la terre
Le chaud et le froid, jour et nuit, l’été l’hiver …
Le Tao des hommes est principe de conduite
Qui permet en roi la doctrine susdite
Et l’idéal de Confucius héréditaire
D’en jouer encore le rôle d’intermédiaire
Il est dans le livre sacré des mutations
Des traits métaphoriques en leur formulation
Huit figures sont issues des savants diagrammes
Quand le sage les superpose en trigrammes
l’être né dés la formation de l’univers
Subsiste jusqu’à dissolution de l’éther
De celui-ci, vit sans dépérir ni vieillir
Il est solide car il converge sans faillir
Vers l’union qui s’offre à la femme fragile
Par l’éternité transcendante du Tao
Il est le tseu, l’être permanent du chaos
L’état de désir se contemple en transfert
Dans l’ obscur, l’immense est porte des mystères
Mais bien des hommes suivent une autre pente
Hors de l’ordre naturel une autre sente
Où sans respect d’aucune convenance ils osent
Manants: intervenir dans le cours des choses
Ils n’ont la bienveillance juste de vertu
De Tao tseu, de Confucius, ne sont tenus
La métaphysique du philosophe né
Fait principe commun pour l’être qui se sait
L’homme yang devient un élément contraire
Symbolisme du désir qui brûle la terre
À trop vouloir s’élever vers le suprême
Il perd sa lumière intérieure par dilemme
L’obscurantisme est dans l’œuf non encore éclos
L’enfançon qui ne parle est dieu d’un ciel falot
La perle qui brille dans l’huître qui s‘accroche
La couleur d’un beau jade ancré dans la roche
L’art de vivre connaît des joies positives
L’homme sans apprêts est simplicité native
En diminuant ses égoïstes désirs
Il peut vivre bien sans soucis d’être pire
Alors dans sa quête de l’immortalité
Tant spirituelle que physique vérité
Par la restitution des énergies pures
De l’enfançon jusqu’à l’être qui perdure
L’adulte qui s’est rassasié durant mille ans
Des choses de la terre, et d’un monde ascendant
Montera le grand escalier qui mène aux cieux
Et par nuée parviendra aux séjours des dieux.
Robert Le DU